Le président congolais, actuel chef de l’Union africaine, a rencontré samedi des responsables égyptiens et soudanais dans le cadre des efforts internationaux et régionaux visant à relancer les négociations sur le barrage de l’Éthiopie contesté sur le principal affluent du Nil.
Felix Tshisekedi a été reçu par le général Abdel-Fattah Burhan, chef du conseil souverain de Susan, à l’aéroport de Khartoum.
Les deux dirigeants se sont ensuite rendus pour des entretiens au palais présidentiel en présence du Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok.
La ministre des Affaires étrangères, Mariam al-Mahdi, a déclaré que le président congolais avait proposé une initiative pour sortir de l’impasse sur le conflit du barrage. Elle a dit que les autorités soudanaises étudieraient l’initiative, sans donner plus de détails.
Tshisekedi s’est ensuite envolé pour le Caire où il a rencontré le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi, a indiqué le bureau du dirigeant égyptien.
Le dernier cycle de dialogue négociées par l’Union africaine dans la capitale congolaise, Kinshasa, en avril, n’a pas permis de progresser sur la question.
Le différend porte désormais sur la rapidité avec laquelle l’Éthiopie doit remplir et reconstituer le réservoir et sur la quantité d’eau qu’elle rejette en aval en cas de sécheresse de plusieurs années.
L’Égypte et le Soudan affirment que le projet de l’Éthiopie visant à ajouter 13,5 milliards de mètres cubes d’eau en 2021 au réservoir du barrage est une menace pour eux.
Le Caire et Khartoum ont appelé les États-Unis, l’ONU et l’Union européenne à contribuer à la conclusion d’un accord juridiquement contraignant. L’accord précisera comment le barrage est exploité et rempli, sur la base du droit international et des normes régissant les rivières transfrontalières.
L’Égypte, qui dépend du Nil pour plus de 90% de ses approvisionnements en eau, craint un impact dévastateur si le barrage est exploité sans tenir compte de ses besoins.
L’Éthiopie affirme que le barrage de 5 milliards de dollars est essentiel, arguant que la grande majorité de sa population manque d’électricité.
Quant au Soudan, l’Éthiopie doit coordonner et partager les données sur le fonctionnement du barrage pour éviter les inondations et protéger ses propres barrages de production d’électricité sur le Nil Bleu, le principal affluent du Nil.
var tdb_login_sing_in_shortcode="on";