Isidore K – Africa Hot News https://africahotnews.com Best News Tue, 02 Feb 2021 01:18:30 +0000 en-US hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.7.11 Comment optimiser la gestion de la mobilité au sein de votre entreprise? https://africahotnews.com/2021/01/organisation-entreprise-personnel/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=organisation-entreprise-personnel https://africahotnews.com/2021/01/organisation-entreprise-personnel/#respond Fri, 29 Jan 2021 14:40:54 +0000 http://prod.africahotnews.com/?p=2739 L’un des principaux souffre-douleurs des chefs d’entreprises reste la gestion de la mobilité du personnel, tout comme la gestion du parc-automobile de la structure. Entre Assurance, taxes, carburant, entretien, frais de péages etc.

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L’un des principaux souffre-douleurs des chefs d’entreprises reste la gestion de la mobilité du personnel, tout comme la gestion du parc-automobile de la structure. Entre Assurance, taxes, carburant, entretien, frais de péages etc. Comment gérer par exemple un employé qui est appelé à faire usage de son propre véhicule pour effectuer une mission professionnelle ? Ce sont des équations parfois simples, qui peuvent toutefois gêner votre emploi du temps, occasionner des malentendus voire engendrer des manques à gagner.

Sur ce sujet, chaque chef d’entreprise aurait indéniablement son expérience à partager et les anecdotes ne manqueront pas. Il existe néanmoins des technologies pour accompagner la gestion des flottes de véhicules et autres moyens de mobilité des échelles de plus grande ampleur. Les entreprises de BTP, les sociétés d’intervention qui nécessitent des véhicules, les professionnels de la logistique de livraison, le domaine des transport commerciaux, location etc. tiennent probablement le goût amer d’une mauvaise expérience liée à la gestion de mobilité en entreprise. Rien que les mauvais rapports sur le coût et la fréquence de renouvellement des certaines pièces de véhicules ont conduit certaines entreprises au bord du gouffre.

Il existe néanmoins des logiciels Notilus pour organiser les déplacements professionnels, simplifier les notes de frais, optimiser la flotte automobile et simplifier tous les besoins dans ce sens. Les compétences technologiques foisonnent dorénavant, et les plus avancées relèvent le défis de vous fournir une solution personnalisée. C’est généralement une intelligence qui permet d’analyser et gérer l’ensemble des actions humaines et l’optimisation des dépenses liées au parc automobile de votre entreprise.

Meilleurs résultats et moins de besoin en ressources humaines

Vous avez tout à gagner quand vous disposez d’une solution informatique pour organiser les plannings, les assurances, les cartes grises, les frais de péages par itinéraires, le tracking des véhicules, la fiscalité des véhicules, tout en gérant jusqu’aux imprévus comme les accidents et les contraventions. Non seulement cela peut être fait avec plus de précision et vous fournir des rapports plus précis disponibles en temps réel, mais vous aurez aussi à y consacrer moins de ressources humaines.

Au-delà d’un tableur Excel qui ne dressera qu’une base de données de vos ressources automobiles, un logiciel spécialisé vous donnera en clair, plus d’options avec des indicateurs personnalisés sur un tableau de bord et des alertes sur les dates d’échéances de vos obligations fiscales par exemple. L’optimisation du rendement global d’une entreprise requiert la mise en place d’une politique de gestion assistée de la flotte automobile. Les solutions informatiques sont de plus en plus pointues et compétitives dans ce sens. Il va de soi que s’y intéresser s’avère une bonne affaire.

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Togo-Arrestation des leaders de SET : Le gouvernement a-t-il fait la publicité des syndicalistes ? https://africahotnews.com/2021/01/togo-enseignants-greve-arrestation/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=togo-enseignants-greve-arrestation https://africahotnews.com/2021/01/togo-enseignants-greve-arrestation/#respond Tue, 26 Jan 2021 10:22:44 +0000 http://prod.africahotnews.com/?p=2334 Dans la foulée, le mercredi 20 janvier au matin, trois autres syndicalistes dont le Secrétaire général Renan GNONKPA furent arrêtés alors même qu'ils étaient en pleine réunion à Lomé au siège de la STT (synergie des travailleurs du Togo).

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Par Robert DOUTI

” Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà ” disait Blaise PASCAL, malheureusement le gouvernement togolais semble ne pas avoir connaissance de cette maxime.cLa semaine qui vient de s’écouler aurait été marquée par des mouvements d’humeur dans le secteur éducatif suite à l’arrestation dans la nuit du samedi 16 septembre à Kara de BAHO Essohanam , rapporteur du syndicat des enseignants du Togo (SET) par des éléments de la brigade antigangs suivie selon certaines sources d’une descente musclée au domicile du secrétaire général du même syndicat à Adetikopé (une banlieue de la capitale), d’un groupe de gendarmes qui aurait emporté sa voiture et sa moto. D’autres membres du bureau de ce nouveau syndicat dont Élie ADEKPLOR pris de peur choisirent de prendre la clef des champs et la panique s’invita dans les instances dirigeantes du jeune syndicat.

Dans la foulée, le mercredi 20 janvier au matin, trois autres syndicalistes dont le Secrétaire général Renan GNONKPA furent arrêtés alors même qu’ils étaient en pleine réunion à Lomé au siège de la STT (synergie des travailleurs du Togo).

Il n’en fallait pas plus pour faire monter le mercure dans les rangs des enseignants qui durcirent le ton avec un mot d’ordre de grève de 72 heures. Les condamnations fusent de partout dans l’opinion publique mais le gouvernement décide de maintenir la pression.La suite, tout le monde la connaît : Rencontre des fédérations de l’éducation & Centrales syndicales avec la partie gouvernementale, pluie de notes de service et de mises aux points de la part du gouvernement assorties de menaces de sanctions aux enseignants, réponse par voie de courrier à la plateforme déposée par le SET, sortie médiatique du ministre de la fonction publique sur New World TV, libération des enseignants arrêtés…Bref la grogne dans le secteur éducatif aurait été à la Une de l’actualité nationale toute cette semaine qui vient de s’écouler.

Que retenir de tous ces événements ?

Le gouvernement togolais est reconnu pour son obsession a toujours déplacer les problèmes au lieu de les résoudre, à ne jamais respecter les accords qu’il signe sous la pression une fois le calme revenu et surtout à vouloir résoudre tous les problèmes par la voix de la force. Que d’erreurs !Il y’a quelques mois, dans une de nos parutions nous titrions:” Rentrée scolaire 2021 : Dodji kokoroko n’est pas encore sortie de l’auberge”, ce n’était pas une prophétie mais en observateur avisé du monde scolaire dans notre pays, nous savions que le feu couvait sous la cendre et que tout pouvait exploser à la moindre incartade.

Ce matin, c’est avec joie que la communauté enseignante dans son ensemble et l’opinion publique ont appris la libération du dernier syndicaliste qui était encore detenu à Kara et la levée du mot d’ordre de grève de la part des syndicalistes.Mais cela suffirait-il pour ramener une sérénité durable dans les établissements scolaires ? Répondre à l’affirmative serait un mensonge d’État.

Dès son parachutage à la tête du MEPSTA,le professeur kokoroko ne s’est pas fait prier pour montrer à quiconque son ambition de”mettre de l’ordre”dans la maison par la force et à l’époque nous disions que ” de Solitioki ESSO en passant par Léguézim-BALOUKI , MANGANAWÈ et komi TCHAKPÉLÉ, l’expérience à montré que c’est par la sagesse et finesse que les problèmes dans ce secteur trouvent solutions ” et les faits semblent démontrer que nous avions raison.Félicitations au passage au gouvernement pour cette sage décision de libérer les enseignants arrêtés afin de ramener le calme dans les établissements scolaires. Il est temps de se demander si on avait besoin de ces arrestations musclées pour résoudre un problème qui aurait dû l’être par la voix de la négociation.L’on a envie de dire que par ces actes,le gouvernement n’a fait que tenter de tuer un moustique posé sur sa jambe avec une grosse massue !

” On connaît bien le nom du père mais on l’appelle papa” a-t-on coutume de dire chez nous.Choisir la voix de la négociation pour résoudre un différend loin d’être une marque de lâcheté ou de faiblesse est plutôt faire preuve de sagesse et de maturité et l’on est tenté de dire que la maturité est ce qui manquerait le plus au professeur kokoroko qui se presse à vouloir morceler un gésier avec une machette.
Les arrestations et libérations des membres du SET ont été une publicité gratuite à ce syndicat naissant et cela fait l’affaire des enseignants qui se frotteraient actuellement les mains.La thérapie de la force qui a soigné les maux dont souffrait le monde universitaire à l’Université de Lomé sous la présidence de l’actuel locataire du MEPSTA vient de montrer ses limites avec les enseignants et certainement le ministre en aurait pris conscience.En décidant de”broyer le SET”(sic) le professeur Dodji kokoroko aurait sans doute oublié qu’il était en train d’appuyer sur un mauvais levier car la force brute même si elle est une solution ne saurait être la solution!

Du côté des syndicalistes,il faudrait désormais agir avec patience, sagesse et munitie afin d’éviter des crises inutiles s’il s’avère que ces derniers auraient refusé de répondre à moults invitation par téléphone de la gendarmerie pour raison d’enquêtes et c’est ce qui aurait été l’une des raisons de leur arrestation.Le monde scolaire a besoin de sérénité surtout après une année scolaire bâclée pour à cause de la pandémie pour prétendre à des résultats satisfaisants en fin d’année.Les enseignants sembleraient-il seraint dans la quasi totalité en courroux après la relecture du protocole d’accord qu’ils considèrent comme leur bible&coran et la gratification promise en lieu et place de l’indexation feraient grincer énormément les dents chez ces derniers.

Vivement que le gouvernement et syndicats trouvent une fois encore le moyen d’accorder leur violon au grand bonheur des élèves et écoliers du Togo.

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13 – 17 janvier: Hommage du MO5 à Sylvanus Olympio et Patrice Lumumba https://africahotnews.com/2021/01/hommage-a-olympio-et-lumumba/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=hommage-a-olympio-et-lumumba https://africahotnews.com/2021/01/hommage-a-olympio-et-lumumba/#comments Tue, 19 Jan 2021 16:49:04 +0000 http://prod.africahotnews.com/?p=1559 Le 17 janvier 1961 au Congo et le 13 janvier 1963 au Togo, deux illustres Africains, Patrice Lumumba et Sylvanus Olympio ont été sauvagement assassinés pour leur combat de dignité africaine. En ce jour de funèbre anniversaire, le Mouvement patriotique du 5 octobre (MO5) tient à rendre hommage à leur mémoire.

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Le 17 janvier 1961 au Congo et le 13 janvier 1963 au Togo, deux illustres Africains, Patrice Lumumba et Sylvanus Olympio ont été sauvagement assassinés pour leur combat de dignité africaine. En ce jour de funèbre anniversaire, le Mouvement patriotique du 5 octobre (MO5) tient à rendre hommage à leur mémoire.

«Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie

Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie

Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau

Toute gloire près d’eux passe et tombe éphémère;

Et, comme ferait une mère,

La voix d’un peuple entier les berce en leur tombeau ». V. H.

Le tombeau de Patrice Lumumba comme celui de Sylvanus Olympio est la terre entière!

Extrait du discours de Sylvanus Olympio proclamant l’Indépendance du Togo, le 27 avril 1960 :

« Le grand jour tant souhaité est enfin arrivé. Notre pays, le TOGO qui, depuis 1884, a été successivement protectorat allemand, condominium franco-britannique, territoire sous tutelle de la France, retrouve en ce jour du 27 avril 1960, sa liberté d’antan.

De ce moment et à jamais, affranchi de toute sujétion, de toute entrave, maître de ton destin, TOGO, mon pays, te voilà libre enfin,

Libre d’être toi-même, de suivre tes idées et tes inclinations, de choisir selon ta raison et tes sentiments, de décider d’après ta propre volonté,

Libre enfin, dans la dignité retrouvée, de prouver et d’affirmer ta personnalité.

Notre joie est profonde, immense. Si profonde qu’elle ne peut s’empêcher d’être grande aussi. Le jour est venu, mais la nuit a été longue. Tant d’années avant d’avoir pu être compris, tant d’espoirs pour rester ferme tout au long de cette route semée de déceptions, tant de volonté pour connaître enfin cette heure que nous ne saurions vivre avec légèreté.

Mais le jeune Togo est là, fier de sa force, impatient d’entrer dans l’arène. Il porte sur le front l’orgueil d’un peuple libre et son cœur ardent s’emplit d’enthousiasme devant la tâche, certes rude mais combien exaltante, qui lui est offerte.

Que sa joie éclate! Que dans tout le pays, nul autre sentiment ne partage les cœurs afin que cet instant, unique dans la vie d’une nation, reste pur dans le souvenir de ceux qui l’auront vécu ».

Assassinat de Sylvanus Olympio :

JA « En 1963, qui voulait se débarrasser du père de l’indépendance togolaise ? Les Français, déjà. Pour de Gaulle et Foccart, son conseiller aux affaires africaines, Olympio était le prototype du chef d’État sournoisement anti-Français. D’abord à cause de ses origines. Né à Lomé en 1902, sous la colonisation allemande, formé à la London School of Economics, l’homme était polyglotte (allemand, anglais, français, portugais, yorouba) et avait longtemps travaillé pour la compagnie anglo-néerlandaise Unilever. Jusqu’en 1960, Olympio avait donc incarné ce pays multiculturel que les Français n’avaient pas pu coloniser à leur façon – entre 1919 et 1960, la tutelle du Togo avait été confiée à la France par la Société des Nations (SDN), puis par l’ONU. Et juste après l’indépendance, en mai 1960, le premier président du Togo avait confié à l’AFP : « Je vais faire mon possible pour que mon pays se passe de la France. »

Olympio inspirait d’autant plus de méfiance à Foccart qu’il était insaisissable – comme un savon Unilever. À la différence du Guinéen Sékou Touré, il ne s’opposait pas frontalement à la France. Il était allé voir de Gaulle à Paris, en mars 1962. Mais, dix jours plus tôt, il avait été reçu avec tous les égards par les Américains. John F. Kennedy s’était même déplacé à l’aéroport de Washington. D’où le rictus de Foccart ce jour où il accueille Olympio sur le perron de l’Élysée. « Sylvanus Olympio n’était pas un de nos amis », confiera-t-il plus tard (Foccart parle, Fayard-Jeune Afrique, 1995). « Avec lui, mes relations n’ont jamais été cordiales comme celles que j’entretenais avec Nicolas Grunitzky [l’homme qui devait lui succéder après le coup d’État, NDLR]. » Début 1963, Olympio envisageait même de sortir de la zone franc (CFA) et de créer une monnaie togolaise adossée au… Deutsche Mark. Le Togo, par sa politique d’équilibre, risquait donc d’offrir un modèle d’émancipation à toutes les ex-colonies françaises. En un mot, vu de Paris, Olympio était plus dangereux que Sékou.

Outre les Français, quelques dizaines de Togolais avaient aussi de sérieuses raisons de vouloir se débarrasser de leur président. Il s’agissait d’anciens soldats de l’armée coloniale française (guerre d’Indochine, guerre d’Algérie) qui venaient d’être démobilisés par Paris. Ils réclamaient leur intégration dans la toute petite armée togolaise (moins de mille hommes). Olympio, qui s’en méfiait, refusait. Parmi ces demi-soldes, l’adjudant-chef Emmanuel Bodjollé, 35 ans, le chef de l’opération du 12-13 janvier, et le sergent Étienne Eyadéma, 28 ans. Tous deux étaient des Kabyés du nord du pays, alors que le président était un Éwé du Sud.(…)

Le samedi 12 janvier, à 23 heures, un commando de six hommes, sans doute dirigé par Bodjollé lui-même, attaque la résidence présidentielle – une villa enfouie sous les filaos, à 150 m environ de l’océan Atlantique. Sylvanus et son épouse, Dina, sont déjà couchés. La résidence n’est gardée que par deux malheureux policiers. Mais comme les assaillants parlementent, puis mettent plusieurs minutes à enfoncer la lourde porte d’entrée, le président a le temps d’enfiler un bermuda et une chemise beiges, de descendre pieds nus au rez-de-chaussée, de sortir par une fenêtre, de traverser le jardin et d’escalader le mur qui sépare son domicile de l’ambassade des États-Unis. Il avise une voiture Buick, garée dans la cour en gravier, et s’y installe. Pendant ce temps, les assaillants déboulent dans la villa, montent à l’étage, mettent en joue Dina et les domestiques, tirent à bout portant dans les placards, et demandent où est Olympio. « Il est descendu depuis plus d’une heure. J’ignore où il se trouve », répond l’épouse. Tous ces faits sont établis. Ils reposent sur les témoignages de Dina et des domestiques. Ensuite, c’est moins clair…

Après, il y a sans doute plusieurs heures de flottement. Le président s’est-il enfui par la route ? S’est-il réfugié dans l’ambassade américaine ? Les putschistes ne le savent pas, et commencent à craindre pour leur vie si jamais Olympio réussit à retourner la situation en sa faveur. À 3 h 30, selon le récit de sa fille, Sofia, l’ambassadeur des États-Unis, Leon B. Poullada, reçoit un coup de fil à sa résidence, qui est située à environ trois kilomètres de ses bureaux. Qui l’appelle ? C’est là que le témoignage de Gilchrist Olympio, le fils du défunt, est important. « Fin 1964, presque deux ans après la mort de mon père, raconte-t-il, j’ai rencontré Poullada à Washington. Il venait de quitter le département d’État et était encore traumatisé. Il m’a reçu pendant trois heures et m’a dit que c’était l’ambassadeur de France, Henri Mazoyer, qui l’avait prévenu cette nuit-là qu’un coup d’État était en cours et que le président s’était peut-être réfugié dans son ambassade. »

Incroyable mais vrai. À cette époque, l’ambassade des États-Unis à Lomé n’est protégée par personne. Pas de marines, pas de gardes armés, juste un veilleur de nuit ! Quand Poullada arrive avec son véhicule devant son ambassade, il tombe nez à nez avec des putschistes qui paraissent ivres ou drogués, et qui le menacent. Après quelques palabres, il parvient à entrer dans l’enceinte diplomatique. Aussitôt, Olympio lui fait signe et lui raconte ce qui vient d’arriver. L’Américain lui conseille alors de ne pas bouger de la Buick et d’attendre qu’il revienne avec les clés pour lui ouvrir les bureaux. Dit-il la vérité ? Pas sûr. D’après sa fille, Poullada n’ouvre pas le bâtiment, car il a peur que les putschistes ne le mettent à sac. L’ambassadeur ne traîne pas. Il retourne à sa résidence et appelle son homologue français, Mazoyer, pour lui confirmer qu’Olympio est bien chez lui. Puis il ne bouge plus. Sans doute est-il mort de peur.

Un jeune diplomate américain, le vice-consul Richard L. Storch, habite un bâtiment juste en face de l’ambassade. À 6 h 40, Poullada lui téléphone et lui demande de surveiller ce qui se passe. Storch observe le va-et-vient d’hommes armés dans la rue. À 7 h 10, il aperçoit un civil en short et pieds nus au milieu des putschistes. À 7 h 15, il va se faire un café à la cuisine. C’est à ce moment-là qu’il entend trois détonations, à intervalles réguliers. « Des coups de feu trop espacés pour être des tirs contre un homme en fuite », précise-t-il dans le rapport qu’il écrira le surlendemain. Pour la première fois depuis les indépendances, un président africain est abattu. Et ses assassins sont entrés dans une ambassade pour le capturer. Le territoire des États-Unis a été gravement violé. C’est sans doute la raison pour laquelle, malgré le US Freedom of Information Act, les documents du Département d’État sur cette affaire ne sont déclassifiés qu’au compte-gouttes…

Qui a tiré ? Les jours qui ont suivi, le sergent Eyadéma s’est vanté devant les reporters du Figaro, du Monde, de Paris Match et de Time Magazine d’avoir abattu le président de ses propres mains : « Je l’ai descendu parce qu’il ne voulait pas avancer. » En 1992, il s’est rétracté sur RFI. Est-ce vraiment lui ? Faute de témoin direct, on ne le saura jamais. Mais le fait est que sa revendication, dès les premières heures du putsch, lui a donné du prestige dans la troupe et l’a sans doute aidé à prendre le pas sur des compagnons d’armes plus âgés et plus gradés lors du renversement de Grunitzky, en 1967.

Surtout, qui a indiqué aux assaillants l’endroit où se cachait Olympio ? À 23 h 30 ou minuit, quand le président se réfugie dans l’ambassade américaine, les putschistes n’entrent pas dans l’enceinte diplomatique. Sept heures plus tard, après l’échange téléphonique entre Poullada et Mazoyer, ils n’hésitent plus. Or Henri Mazoyer et l’agent de Jacques Foccart à Lomé, le commandant Georges Maîtrier, se faisaient depuis des semaines les avocats de ces ex-tirailleurs sans emploi auprès d’Olympio… Dans la maison Françafrique, il reste encore un grand placard (avec plein d’archives ?) à ouvrir ».

Extrait de l’allocution de Patrice Lumumba aux cérémonies de l’Indépendance du Congo, le 30 juin 1960:

«Congolais et Congolaises, combattants de l’Indépendance aujourd’hui victorieux, je vous salue au nom du gouvernement congolais. (…)

Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd’hui dans l’entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d’égal à égal, nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c’est par la lutte qu’elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang. Cette lutte, qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l’humiliant esclavage qui nous était imposé par la force. (…)

Nous avons connu le travail harassant, exigé en échange de salaires qui ne permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou nous loger décemment, ni d’élever nos enfants comme des êtres chers.

Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des nègres. (…)

Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort.

Nous avons connu que la loi n’était jamais la même selon qu’il s’agissait d’un blanc ou d’un noir: accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres (…)».

LA FIN TRAGIQUE DE LUMUMBA SELON JEAN KESTERGAT

Mi-septembre 1960: Mobutu est entré en scène; il exerce le pouvoir avec un collège de Commissaires généraux. Réfugié dans sa résidence sous la protection des Nations unies, Lumumba demeure une menace pour le régime de Léopoldville. D’autant plus que ses partisans, sous la houlette d’Antoine Gisenga, encouragé par Nkrumah (président du Ghana) et par Sékou Touré (qui dirige la Guinée), conseillé par Félix Moumié (le révolutionnaire camerounais), s’organisent dans l’opposition. Les Commissaires généraux font expulser Moumié, ils veulent chasser aussi l’ambassadeur du Ghana, mais les casques bleus protègent son ambassade, et une fusillade éclate lorsque des militaires congolais veulent y pénétrer pour exécuter l’ordre d’expulsion. Un officier tunisien et un officier congolais sont tués, il y a quelques blessés. Il est clair désormais que l’ONU a pris parti contre Lumumba et ses amis. En réalité l’organisation internationale veut pratiquer une politique de neutralité. Elle protège Lumumba contre une arrestation que les Commissaires généraux ont décrétée, mais elle entend bien empêcher ses partisans de compromettre ses efforts dans la recherche de conciliation. N’ayant plus aucune chance de succès à Léopoldville, les dirigeants lumumbistes se replient sur Stanleyville, où leurs partisans sont nombreux, et peuvent compter sur les unités de l’armée nationale dirigée là-haut par le général Lundula, partisan du Premier ministre.

Pour Lumumba, il n’y a plus qu’une issue possible: prendre la fuite et gagner Stanleyville. C’est ce qu’il fait dans la nuit du 27 au 28 novembre 1960. Dissimulé dans le coffre d’une voiture, il traverse inaperçu le cordon des casques bleus, puis celui de l’armée de Mobutu. Avec quelques complices entassés dans trois voitures, il prend la fuite vers le haut Congo. Il commet une erreur fatale. Au lieu de foncer aussi vite que possible en direction de Stanleyville, il traîne en chemin pour haranguer les populations amies dont il traverse les villages. La sûreté congolaise s’est lancée à sa poursuite. Le 2 décembre, il est arrêté et ramené à Léopoldville. De là, on l’envoie au camp de Thysville où il est placé sous la garde de l’armée. Les Commissaires généraux ne sont pas rassurés pour autant. Ils craignent une intervention de l’ONU pour libérer le prisonnier.

Ils appréhendent aussi l’habileté de cet homme, capable de retourner n’importe qui. Il parle avec les soldats du camp, où éclate une brève mutinerie. Elle n’est pas organisée par lui, mais il paraît évident qu’en de telles conditions, il lui serait facile de prendre la fuite. On décide donc de lui trouver une geôle plus sûre. Où? À Bakwanga, capitale du Sud-Kasaï où règne le sanguinaire «empereur» Kalonji, son ennemi le plus féroce? Ce serait signer son arrêt de mort. Tant mieux disent d’aucuns, mais d’autres, plus conscients de la réprobation internationale qui suivrait un tel assassinat, recommandent qu’il soit envoyé à Elisabethville où les passions sont peut-être mieux contrôlées. Mais il faut l’accord de Moïse Tshombé qui refuse ce «cadeau empoisonné». C’est là pourtant qu’on va l’envoyer à la suite de circonstances confuses qu’il serait trop long de narrer ici. Il est trop tôt d’ailleurs pour évoquer de manière sûre toutes les responsabilités en cause.

Toujours est-il que le 17 janvier commence le martyre de Lumumba. Il est transporté par avion vers Katanga avec deux de ses compagnons, Mpolo et Okito. La garde, composée de Baluba fortement marqués par les massacres du Sud-Kasaï, brutalise les trois prisonniers tout le long du trajet. Lorsque l’avion approche d’Elisabethville, la première réaction des Katangais est de refuser «les trois colis précieux» qui viennent d’être annoncés. Mais le DC4 est presque à bout d’essence, et l’autorisation d’atterrir est donnée. L’avion roule jusqu’aux hangars de la gendarmerie katangaise, loin des yeux des casques bleus. Les trois hommes sont aussitôt conduits dans une petite villa dans la brousse proche. Ils vont mourir bientôt, dans des circonstances qui ont été décrites de façons diverses, mais dont aucune ne correspond parfaitement à la vérité. Là encore, on finira sans doute par savoir tout l’essentiel, mais ici encore il faudrait trop de pages, même pour un simple résumé de toutes hypothèses. L’essentiel est de savoir que Lumumba et ses compagnons sont assassinés le jour même. La nouvelle n’en sera donnée que le 10 février suivant par le ministre de l’Intérieur, Godefroid Munongo, qui attribue la responsabilité de la mort des détenus à des villageois en colère les ayant surpris alors qu’ils étaient en fuite. C’est un mensonge si évident que Munongo lui-même renoncera à soutenir cette version. Mais la vérité, il ne la dira pas non plus.

La disparition tragique de Lumumba ne va rien arranger. Pour ses partisans, il sera le martyr dont se réclameront, trois ans plus tard, les redoutables rebelles mulelistes. Et dans l’immédiat, tous les efforts d’apaisement voulus par l’ONU échoueront.

DERNIÈRE LETTRE DE LUMUMBA À SA FEMME PAULINE

Lettre écrite en prison en décembre 1960 à sa femme Pauline.

Ma compagne chérie,

Je t’écris ces mots sans savoir s’ils te parviendront, quand ils te parviendront et si je serai en vie lorsque tu les liras. Tout au long de ma lutte pour l’indépendance de mon pays, je n’ai jamais douté un seul instant du triomphe final de la cause sacrée à laquelle mes compagnons et moi avons consacré toute notre vie. Mais ce que nous voulions pour notre pays, son droit à une vie honorable, à une dignité sans tache, à une indépendance sans restrictions, le colonialisme belge et ses alliés occidentaux – qui ont trouvé des soutiens directs et indirects, délibérés et non délibérés, parmi certains hauts fonctionnaires des Nations-unies, cet organisme en qui nous avons placé toute notre confiance lorsque nous avons fait appel à son assistance – ne l’ont jamais voulu. Ils ont corrompu certains de nos compatriotes, ils ont contribué à déformer la vérité et à souiller notre indépendance.

Que pourrai-je dire d’autre?

Que mort, vivant, libre ou en prison sur ordre des colonialistes, ce n’est pas ma personne qui compte. C’est le Congo, c’est notre pauvre peuple dont on a transformé l’indépendance en une cage d’où l’on nous regarde du dehors, tantôt avec cette compassion bénévole, tantôt avec joie et plaisir. Mais ma foi restera inébranlable. Je sais et je sens au fond de moi même que tôt ou tard mon peuple se débarrassera de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au capitalisme dégradant et honteux, et pour reprendre sa dignité sous un soleil pur.

Nous ne sommes pas seuls. L’Afrique, l’Asie et les peuples libres et libérés de tous les coins du monde se trouveront toujours aux côtés de millions de congolais qui n’abandonneront la lutte que le jour où il n’y aura plus de colonisateurs et leurs mercenaires dans notre pays. A mes enfants que je laisse, et que peut-être je ne reverrai plus, je veux qu’on dise que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux, comme il attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, car sans dignité il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité, et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres.

Ni brutalités, ni sévices, ni tortures ne m’ont jamais amené à demander la grâce, car je préfère mourir la tête haute, la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays, plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés. L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, Washington, Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté. Vive le Congo! Vive l’Afrique!

Patrice Lumumba ».

Il est important de rappeler que la Belgique a le mérite d’avoir organisé une commission d’enquête pour établir les responsabilités dans l’assassinat de Patrice Lumumba. À la suite des travaux de ladite commission, l’Etat belge a publiquement présenté ses excuses à l’Etat et au peuple congolais.

Qu’en est-il de la France sur l’assassinat de Sylvanus Olympio, Père de l’Indépendance et de la Nation togolaise?

Photo : Eloi Koussawo et Pauline Opango Lumumba, veuve de Patrice Lumumba. Belgique, février 2002.

Bruxelles, le 17 janvier 2021.

Pour le Mouvement patriotique du 5 octobre (MO5-Togo), le Coordinateur Général

Eloi Koussawo

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Dr Christian Spieker : « Le Togo va mal, très mal sur tous les points » https://africahotnews.com/2021/01/dr-christian-spieker-le-togo-va-mal-tres-mal-sur-tous-les-points/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=dr-christian-spieker-le-togo-va-mal-tres-mal-sur-tous-les-points https://africahotnews.com/2021/01/dr-christian-spieker-le-togo-va-mal-tres-mal-sur-tous-les-points/#respond Tue, 05 Jan 2021 18:56:27 +0000 http://prod.africahotnews.com/?p=1072 Mes chers concitoyens et concitoyennes, de l´intérieur comme de la diaspora, frères et sœurs, au seuil de la nouvelle année 2021, je me permets de vous présenter mes meilleurs vœux. Que la nouvelle année soit heureuse et merveilleuse à chacun et à chacune de vous tous. Nous venons de traverser ensemble une année très difficile […]

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Mes chers concitoyens et concitoyennes, de l´intérieur comme de la diaspora, frères et sœurs, au seuil de la nouvelle année 2021, je me permets de vous présenter mes meilleurs vœux. Que la nouvelle année soit heureuse et merveilleuse à chacun et à chacune de vous tous.

Nous venons de traverser ensemble une année très difficile et pénible pour tout le monde. Mon cœur est avec vous dans toutes les épreuves de chagrin et de tristesse que chacun ou chacune de vous a traversées depuis le début de l´année  2020 jusque à sa fin à cause de cette pandémie et dans laquelle certains ou certaines de nous ont perdu leur proche ou leur emploi. Pour le monde entier, c´est une année de grande turbulence sur le plan sanitaire, économique et aussi scolaire pour les élèves et étudiants, auxquels s´ajoute à nous, Togolais et Togolaises, la crise politique dont les conséquences se montrent de plus en plus dévastatrices pour le pays car dans un pays où la démocratie ne fonctionne pas, dans un pays où les élections sont souvent truquées, dans un pays où les politiques et les journalistes sont arbitrairement arrêtés sans justes motifs, dans un pays où les lois ne sont pas respectées, dans un pays où les magistrats sont aux ordres du pouvoir exécutif, dans un pays où l´arrestation est tout simplement une monnaie courante pour celles et ceux qui osent montrer leur divergence ou dénoncer les injustices et  pratiques du pouvoir en place, pour dire simple en un mot, dans un pays où la loi de la force remplace la force de la loi, ce pays ne peut jamais évoluer et prospérer. Il sera un pays voué à l´échec, condamné à rester un Etat sans mutation dans un monde qui bouge et change.

Le constat et l´analyse politique que j´ai pu faire de cette situation politique après les élections du 22 février 2020  jusqu´au 31 décembre 2020, c´est que la détermination du Dr. Agbéyomé Kodjo a beaucoup fragilisé le régime en place. Certes, il  ne pourra pas parvenir à faire reconnaître sa victoire, c´est une évidence, vu le temps écoulé après ces élections mais cela payera pour les élections de 2025 si l´opposition sait s´y prendre à temps pour exiger certaines choses du gouvernement car le régime est sérieusement ébranlé par sa détermination et ceux qui savent faire l´analyse politique pourront le sentir. Agbéyomé est donc à apprécier car il a fait un travail non négligeable. Il  s´est bien battu contre le régime pour l´affaiblir et il l´a réussi. Le problème de l´opposition au Togo est qu´elle ne bat pas le fer quand il est chaud et elle le laisse se refroidir et devient encore plus dur. Dans ces conditions il n´est plus malléable. À chaque occasion perdue, il faut de nouveau réchauffer encore le fer pour le battre et lui donner de dimension.

Il est de toute évidence que bon nombre de Togolais et Togolaises, que ce soit de l´intérieur comme de l´extérieur du pays, ne me connaissent pas encore ou assez  j´allais dire, ayant passé plusieurs années à l´étranger, loin du pays, étant donné que c´est seulement en septembre 2019 que je me suis lancé en politique au Togo en me présentant à mes concitoyens et concitoyennes avec l´immense ambition politique que j´ai pour le pays. L´occasion qui l´aurait permis pour ce premier contact et cette familiarisation avec vous était les élections présidentielles du 22 février 2020 et auxquelles je voulais participer en tant que candidat indépendant pour apporter une profonde réforme dans le pays, que ce soit sur le plan politique, économique, éducatif, social et sanitaire, en un mot, apporter au pays  ce qui fait la force et la solidité économique de l´Allemagne et bien sûr aussi la discipline comme gage de réussite. Mais malheureusement j´ai finalement renoncé à participer à ces élections comme tout homme avisé à ma place, l´aurait fait pour préserver son patriotisme et sa rigueur politique. Beaucoup même de nos concitoyens et concitoyennes m´ont félicité pour n´avoir pas participé à ces élections gagnées d´avance par le candidat du parti au pouvoir. Si j´y avais participé dans ces conditions qui manquaient de transparence, donc perdues d´avance, surtout que je viens de l´Europe, certains m´auraient collé à tort ou à raison, l´étiquette d´un envoyé du régime pour l´accompagner dans la course au cas où l´opposition se retirait en bloc.

Comme vous avez pu le constater désormais vous-mêmes, l´intégrité morale, la constance dans la parole et la rigueur dans l´action  sont les traits qui me guident. C´est un engagement politique que j´ai pris vis-à -vis de mon pays car il n´y a rien de plus beau que de vouloir se mettre loyalement et en toute honnêteté au service de son pays. Ainsi, j´aimerais qu´ensemble, nous construisions le Togo, ce patrimoine commun, que nos aïeux nous ont transmis dont nous avons l´obligation de prendre soin pour le rendre rayonnant et prospère à nos enfants afin qu´à  leur tour, ils le transmettent aussi à leurs propres enfants c´est-à-dire à nos petits-enfants et arrière-petits-enfants. Ce qui veut dire que chacun et chacune de nous passera, c´est-à-dire mourra un jour mais cet héritage qui est un bien commun le plus précieux pour nous tous, restera pour toujours. La seule question que nous devons nous poser à chaque instant de notre existence dans ce pays en tant que politique ou simple  citoyen ou citoyenne est dans quel état devrons-nous laisser cet héritage commun aux générations futures? Voilà pourquoi l´intérêt du pays doit toujours prévaloir sur l´intérêt partisan ou d´ordre ethnique qui pourrait animer chacun ou chacune de nous tous. Mettons-nous ensemble pour développer ce pays qui a trop souffert.

Le Togo va mal, très mal sur tous les points. Il faut une prise de conscience de ceux qui le dirigent afin qu´il ne soit trop tard. Le retard accusé est déjà trop grand. Cette pandémie a montré la faiblesse et la limite de notre système de santé. Au début de cette pandémie, on était pris de panique dans le pays car il n´y avait rien pour y faire face. Il faut beaucoup remercier Dieu que le virus n´a pas été dévastateur en Afrique comme en Europe, sinon ce serait un grand désastre pour le Togo. Les autorités du pays devraient en tirer les conséquences dans l´urgence. L´amour de la patrie devrait l´emporter sur toute autre considération politique ou ethnique car aucun pays ne peut avancer, ni devenir grand si ses enfants ne font pas prévaloir les intérêts de ce pays pour le faire avancer. Le destin du Togo dépendra de l´orientation que nous lui donnons en tant qu´héritiers et héritières de nos aïeux. La dictature ou la  division est le pire ennemi du progrès d´un pays. C´est pourquoi j´exhorte le gouvernement à changer de méthodes de gouvernance. Dans les  années à venir nous allons oeuvrer pour construire ensemble un État démocratique, uni et rayonnant dans lequel chacun et chacune de nous aura envie de vivre.

Pour ce qui concerne mon combat politique, l´unité nationale sera nécessaire. La lutte politique pour le retour du Togo britannique à « la maison » pour l´unification ou en construire un État fédéral et démocratique sera le premier de mes engagements politiques vis-à-vis de mon pays car le référendum du 9 mai 1956 qui a amené  une partie de notre pays à être rattaché à la Côte-de-l´Or, actuel Ghana, a été organisé dans des conditions douteuses et déséquilibrées. Ce rattachement était prévisible pour ceux qui ont organisé cette consultation populaire, puisque c´était leur intention. C´était gagné d´avance pour eux. Le reste n´était qu´une formalité pour le faire approuver par l´assemblée générale de l´ONU.

Pour l´approbation du rapport spécial fait par les quatre envoyés de la Mission ( américain, indien, australien et syrien) en 1955 dans les deux territoires togolais sous tutelle de l´administration britannique et française, le représentant de la Syrie n´avait pas caché son désaccord avec les trois autres collègues de la Mission, en suggérant que, préalablement à la consultation populaire sur l´avenir du Togo sous administration britannique, ce territoire soit d´abord doté d´institutions propres, fonctionnant indépendamment de celle de la Côte-de-l´Or avant cette consultation populaire car selon lui, un territoire qui a été administré pendant près de 40 années dans l´union avec la Côte-de-l´Or ne restera vraisemblablement pas sans créer l´état d´esprit favorable à l´intégration dans la Côte-de-l´Or. Or, si ce territoire était retiré de la Côte-de-l´Or pour certaines années et administré directement par l´ONU avec des institutions autonomes sans l´influence de la Grande Bretagne, cela aurait créé un autre état d´esprit chez les populations dans ce territoire le moment venu pour ce plébiscite. Tout en reconnaissant la pertinence et l´objectivité de la suggestion du Syrien pour une telle consultation dont l´avenir du Togo dépendra pour toujours, ils ont avancé l´argument du facteur temps, c´est-à-dire le nombre d´années qu´il faut encore pour  aboutir à ce résultat d´objectivité et d´équilibre, d´où l´option et l´entente commune affichée par la France et la Grande Bretagne de soutenir le rapport spécial de la Mission et la proposition du référendum à la date retenue pour consultation de  la population. En clair ce n´est pas l´unification et l´avenir du Togo qui étaient leur première préoccupation mais l´organisation précipitée de cette consultation populaire dans le seul et unique but de rattacher le Togo britannique à la Côte-de-l´Or,  actuel Ghana.

D´ailleurs, en voyant les questions qui ont été posées pour la consultation populaire et les symboles qui ont accompagné ces deux questions sur les bulletins de vote à mettre dans les urnes, il était de toute évidence qu´ils voulaient agir psychologiquement sur l´esprit des populations dans ce territoire pendant le vote. Ils voulaient leur faire peur et orienter le vote vers l´intégration de ce territoire à la Côte-de-l´Or, actuel Ghana.

Le symbole qui était à côté du bulletin de vote sur le rattachement du Togo Britannique à la Côte-de-l´Or, était un doigt blanc levé en l´air vers le ciel et qui signifie sans doute la lumière alors que le symbole qui était à côté de la question s´elles veulent se séparer de la Côte-de-l´Or et demeurer dans la sous tutelle en attendant de trouver une solution à ce territoire, était une boule ronde, noire et très sombre, et qui signifie vraisemblablement l´obscurité. C´est juste pour faire peur aux populations du territoire Togo britannique en leur disant que « si vous votez oui pour l´intégration à la Côte-de-l´Or vous aurez la lumière avec la Côte-de-l´Or qui deviendra indépendante en 1957 mais si vous votez non à l´intégration à la Côte-de-l´Or vous resterez dépendantes encore de la sous tutelle  pour de longues années». Dans ces conditions, pensez-vous que les gens qui étaient sous tutelle allaient voter contre l´intégration à la Côte-de-l´Or ? Pas du tout ! Alors qu´ils ne savaient pas ce qui les attendaient en votant pour le rattachement à la Côte-de-l´Or. Vous-mêmes vous voyez ce qui se passe aujourd´hui dans ce Togoland, abandonné par les autorités ghanéennes alors que c´est là qu´elles tirent leur grande richesse du cacao et le barrage d´Akosombo qui alimente le Ghana en électricité.

 C´est cette injustice flagrante que je n´accepterai pas et que nous n´accepterons pas. Avec les documents crédibles dont je suis en possession, on va mener ce combat les années à avenir, d´abord à l´amiable avec notre voisin le Ghana, et s´il le faut, devant les instances internationales. Je suis sûr que ce territoire nous reviendra un jour si nous nous mettons avec courage et détermination pour le revendiquer sans relâche. D´ailleurs, qui parmi nous en tant que Togolais ou Togolaise, ne souhaite pas le retour de ce territoire à notre pays ? Personne !  C´est avec beaucoup de regrets que chacun ou chacune de nous voit ce territoire Togo britannique devenir une partie du Ghana mais injustement.

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Voilà pourquoi nous allons le réclamer, peu importe le nombre d´années écoulées. Nous allons mener ensemble, les années à venir, ce combat politique quand je mettrai en place d´ici peu, un parti politique car pour ce combat, il faut s´appuyer sur un parti politique pour le faire, afin qu´on soit  pris au sérieux et entendu sur le plan international pour cette revendication légitime et légale.

Ne pas songer à mener ce combat de revendication légitime dans un cadre politique  et s´il le faut dans un combat juridique serait de l´inconscience de notre part et une insulte à nos aïeux.

Dans un esprit d’unité et d´engagement patriotique pour la renaissance d’un autre Togo pour nous-mêmes et pour nos petits-enfants et arrière-petits-enfants, nous atteindrons cet objectif glorieux.

Rien n’est de plus cher que le Territoire d´un pays et rien n´est de plus douloureux qu’une partie du Territoire abandonnée à un autre État avec toutes les richesses qui s´y trouvent.

Une fois encore, mes chers concitoyens et concitoyennes, je vous souhaite une très bonne et heureuse  année 2021.

Dr Christian SPIEKER

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Privatisation sauvage des sociétés d’Etat au Togo : Les raisons cachées de l’acharnement de Faure https://africahotnews.com/2019/12/privatisation-sauvage-des-societes-detat-au-togo-les-raisons-cachees-de-lacharnement-de-faure/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=privatisation-sauvage-des-societes-detat-au-togo-les-raisons-cachees-de-lacharnement-de-faure https://africahotnews.com/2019/12/privatisation-sauvage-des-societes-detat-au-togo-les-raisons-cachees-de-lacharnement-de-faure/#respond Sat, 21 Dec 2019 20:12:34 +0000 http://prod.africahotnews.com/?p=661 Une partie des 38 ans du règne de Gnassingbé Eyadèma a été consacrée à la nationalisation de certaines sociétés d’Etat dont la plus retentissante est celle de la CTMB devenue OTP en 1974 et tout le cinéma qui l’avait entouré par la suite. Mais avec son fils Faure, c’est bien la privatisation à outrance et […]

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Une partie des 38 ans du règne de Gnassingbé Eyadèma a été consacrée à la nationalisation de certaines sociétés d’Etat dont la plus retentissante est celle de la CTMB devenue OTP en 1974 et tout le cinéma qui l’avait entouré par la suite. Mais avec son fils Faure, c’est bien la privatisation à outrance et de façon sauvage.

Sous ses trois mandats improductifs, il a fait disparaître plusieurs structures notamment BTD, Togo Cellulaire, Togo Telecom, SNI… UTB et BTCI sont aussi sur le point de disparaître tout comme l’aéroport. Le cas de la fusion Togo Cellulaire -Togotelecom pour en faire Togocom vendue officiellement aux Malgaches continue de défrayer la chronique.

En conseil des ministres le vendredi 13 décembre dernier, on apprend l’adoption d’un projet de loi de finances rectificative, gestion 2019.

« Ce second projet de loi de finances rectificative, qui intervient en fin d’année budgétaire, à la suite de l’opération de privatisation de TOGOCOM, répond au souci de transparence et de sincérité budgétaire prôné par le Gouvernement. En effet, le 22 novembre 2019, le Gouvernement a décidé de céder 51% des actions de l’Etat dans le groupe TOGOCOM, tout en gardant la participation de l’Etat à 49%. Un montant de 48.257.744.904 de francs CFA, correspondant au transfert des actions de l’Etat vient ainsi s’ajouter aux recettes de l’Etat. Pour des raisons de sincérité budgétaire, il est apparu nécessaire de prendre en compte cette évolution et de modifier le collectif budgétaire 2019 en cours d’exécution », lit-on.

En clair, la cession de Togocom à Agou Holding a rapporté 48.257.744.904 FCFA à l’Etat togolais. Qui peut croire à ces chiffres quand on se réfère à la grande opacité qui a entouré la cession de Togocom ? Bien plus, on n’a aperçu nulle part dans le budget 2020 les traces de ces fonds. Au-delà, beaucoup de Togolais s’interrogent sur les raisons cachées de ces privatisations tous azimuts.

De par son profil, l’ancien député de Blitta est un flibustier et qui a un faible pour l’argent et les affaires. De ce fait, ces manœuvres sont plus que visibles. Dans la plupart des privatisations, ce sont des prête-noms et certains observateurs estiment que Faure n’est pas souvent loin des deals. Dans le cas précis de privatisations, certains croient dur comme fer que le président du RPT devenu UNIR est bien conscient de son impopularité et bien conscient qu’il pourrait quitter le pouvoir à tout moment. Il est aussi conscient que beaucoup dans son entourage seraient mécontents de sa façon de tout contrôler, lui et une partie de sa famille biologique.

Ceci étant, la série de privatisations est une manière de faire main basse sur tout. Même s’il venait à perdre le pouvoir, son trésor de guerre serait intouchable. Bien plus, son successeur qu’il soit de son bord politique ou de l’opposition, serait dans l’incapacité de gouverner, parce que privé de toutes les ressources de l’Etat. Une posture qui montre clairement que l’Etat togolais aux yeux de Faure Gnassingbé est une entreprise privée. Sous ce prisme, que Faure Gnassingbé soit au pouvoir ou non, c’est un Togo asphyxié et sous anesthésie.

De ces calculs mesquins, le chef de l’Etat et son groupe de bradage du patrimoine national doivent juste prendre exemple sur d’autres pays pour faire amende honorable. Cette affaire de privatisation incontrôlée risque de se retourner contre M. Gnassingbé. Le sens de la gestion d’Etat recommande une certaine hauteur et de responsabilité.

Source: Le Correcteur

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