Une partie des 38 ans du r\u00e8gne de Gnassingb\u00e9 Eyad\u00e8ma a \u00e9t\u00e9 consacr\u00e9e \u00e0 la nationalisation de certaines soci\u00e9t\u00e9s d’Etat dont la plus retentissante est celle de la CTMB devenue OTP en 1974 et tout le cin\u00e9ma qui l’avait entour\u00e9 par la suite. Mais avec son fils Faure, c’est bien la privatisation \u00e0 outrance et de fa\u00e7on sauvage.<\/strong><\/p>\n\n\n\n

\n\nSous ses trois mandats improductifs, il a fait dispara\u00eetre plusieurs structures notamment BTD, Togo Cellulaire, Togo Telecom, SNI\u2026 UTB et BTCI sont aussi sur le point de dispara\u00eetre tout comme l’a\u00e9roport. Le cas de la fusion Togo Cellulaire -Togotelecom pour en faire Togocom vendue officiellement aux Malgaches continue de d\u00e9frayer la chronique.<\/p>\n\n\n\n

En conseil des ministres le vendredi 13 d\u00e9cembre dernier, on apprend l’adoption d’un projet de loi de finances rectificative, gestion 2019.<\/p>\n\n\n\n

\u00ab Ce second projet de loi de finances rectificative, qui intervient en fin d’ann\u00e9e budg\u00e9taire, \u00e0 la suite de l’op\u00e9ration de privatisation de TOGOCOM, r\u00e9pond au souci de transparence et de sinc\u00e9rit\u00e9 budg\u00e9taire pr\u00f4n\u00e9 par le Gouvernement. En effet, le 22 novembre 2019, le Gouvernement a d\u00e9cid\u00e9 de c\u00e9der 51% des actions de l’Etat dans le groupe TOGOCOM, tout en gardant la participation de l’Etat \u00e0 49%. Un montant de 48.257.744.904 de francs CFA, correspondant au transfert des actions de l’Etat vient ainsi s’ajouter aux recettes de l’Etat. Pour des raisons de sinc\u00e9rit\u00e9 budg\u00e9taire, il est apparu n\u00e9cessaire de prendre en compte cette \u00e9volution et de modifier le collectif budg\u00e9taire 2019 en cours d’ex\u00e9cution \u00bb, lit-on.<\/p>\n\n\n\n

En clair, la cession de Togocom \u00e0 Agou Holding a rapport\u00e9 48.257.744.904 FCFA \u00e0 l’Etat togolais. Qui peut croire \u00e0 ces chiffres quand on se r\u00e9f\u00e8re \u00e0 la grande opacit\u00e9 qui a entour\u00e9 la cession de Togocom ? Bien plus, on n\u2019a aper\u00e7u nulle part dans le budget 2020 les traces de ces fonds. Au-del\u00e0, beaucoup de Togolais s’interrogent sur les raisons cach\u00e9es de ces privatisations tous azimuts.<\/p>\n\n\n\n

De par son profil, l’ancien d\u00e9put\u00e9 de Blitta est un flibustier et qui a un faible pour l’argent et les affaires. De ce fait, ces man\u0153uvres sont plus que visibles. Dans la plupart des privatisations, ce sont des pr\u00eate-noms et certains observateurs estiment que Faure n’est pas souvent loin des deals. Dans le cas pr\u00e9cis de privatisations, certains croient dur comme fer que le pr\u00e9sident du RPT devenu UNIR est bien conscient de son impopularit\u00e9 et bien conscient qu’il pourrait quitter le pouvoir \u00e0 tout moment. Il est aussi conscient que beaucoup dans son entourage seraient m\u00e9contents de sa fa\u00e7on de tout contr\u00f4ler, lui et une partie de sa famille biologique.<\/p>\n\n\n\n

Ceci \u00e9tant, la s\u00e9rie de privatisations est une mani\u00e8re de faire main basse sur tout. M\u00eame s’il venait \u00e0 perdre le pouvoir, son tr\u00e9sor de guerre serait intouchable. Bien plus, son successeur qu’il soit de son bord politique ou de l’opposition, serait dans l’incapacit\u00e9 de gouverner, parce que priv\u00e9 de toutes les ressources de l’Etat. Une posture qui montre clairement que l’Etat togolais aux yeux de Faure Gnassingb\u00e9 est une entreprise priv\u00e9e. Sous ce prisme, que Faure Gnassingb\u00e9 soit au pouvoir ou non, c’est un Togo asphyxi\u00e9 et sous anesth\u00e9sie.<\/p>\n\n\n\n

De ces calculs mesquins, le chef de l’Etat et son groupe de bradage du patrimoine national doivent juste prendre exemple sur d’autres pays pour faire amende honorable. Cette affaire de privatisation incontr\u00f4l\u00e9e risque de se retourner contre M. Gnassingb\u00e9. Le sens de la gestion d’Etat recommande une certaine hauteur et de responsabilit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Source: Le Correcteur\n\n<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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