La Commission de l’Union africaine (UA) a condamné mardi les violences meurtrières en Afrique du Sud suite à l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma.
« Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, condamne dans les termes les plus forts la flambée de violence qui a entraîné la mort de civils et des scènes effroyables de pillage de biens publics et privés, de destruction d’infrastructures, y compris la suspension de services essentiels au Kwazulu-Natal, au Gauteng et dans d’autres régions d’Afrique du Sud”, a indiqué la commission dans un communiqué.
« Le Président présente ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt et complet rétablissement aux blessés.
Le président appelle à “un rétablissement urgent de l’ordre, de la paix et de la stabilité dans le pays dans le plein respect de l’état de droit”. Il souligne que ne pas le faire peut avoir de graves répercussions non seulement dans le pays mais dans la région dans son ensemble.
Au moins 72 personnes ont été tuées dans les violences qui ont suivi l’incarcération de Zuma, qui a décidé mercredi dernier de se livrer à un établissement pénitentiaire, où il purgera 15 mois pour outrage au tribunal.
Il a été reconnu coupable d’avoir « délibérément » refusé de comparaître devant une commission judiciaire chargée d’enquêter sur la corruption au cours de ses près de dix ans au pouvoir.
C’était la première fois dans l’histoire de l’Afrique du Sud démocratique qu’un ancien président était envoyé en prison.
La police a également déclaré mardi soir que 1 234 personnes avaient été arrêtées pour leur rôle dans le pillage généralisé des entreprises et la destruction de biens dans les provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng.