Le principale leader de l’opposition tchadienne annonce le retrait de sa candidature à la prochaine élection présidentielle, accusant le président Idriss Deby d’utiliser la force pour intimider ses rivaux.
Saleh Kebzabo a déclaré que son parti avait décidé «purement et simplement» de ne pas participer à l’élection présidentielle du 11 avril, selon un communiqué publié lundi, au lendemain d’une fusillade meurtrière au domicile d’un autre candidat, Yaya Dillo.
Kebzabo a condamné ce qu’il a appelé une «attaque militaire» contre la maison de Dillo dans la capitale, Ndjamena.
En effet, au moins deux personnes ont été tuées après que les forces de sécurité ont tenté dimanche d’arrêter Yaya Dillo, un candidat de l’opposition à l’élection présidentielle au Tchad.
Dillo, qui prévoit également de se présenter aux élections d’avril, a déclaré à Reuters qu’il avait été attaqué chez lui par des membres de la garde présidentielle dimanche matin, indiquant que cinq membres de sa famille avaient été tués, dont sa mère.
Le gouvernement a publié une déclaration selon laquelle les forces de sécurité tentaient d’arrêter Dillo après qu’il aurait refusé de répondre à deux mandats judiciaires et rencontré une résistance armée. La fusillade qui a suivi a fait deux morts et cinq blessés, selon le communiqué.
Des manifestations éclatent au Tchad alors que Déby est investi par son parti pour un éventuel sixième mandat à la tête du pays.
Idriss Déby dirige le Tchad depuis plus de 30 ans et se présente pour un sixième mandat le 11 avril prochain. Kebzabo, un ancien journaliste qui à la fin des années 1990 était ministre sous Déby, a contesté la présidence à quatre reprises.