Le président nigérian Muhammadu Buhari a condamné vendredi le nouvel enlèvement de plus de 300 adolescentes dans un internat du nord-ouest du pays.
Le chef de l’État a affirmé que l’administration ne «céderait pas au chantage des bandits» qui attendent «le paiement de grosses rançons», car le gouvernement a la capacité de déployer une force massive contre eux dans les villages où ils opèrent.
Le chef de l’Etat a également ajouté que le seul obstacle est la peur de lourdes pertes de villageois innocents et d’otages qui pourraient être utilisés comme boucliers humains par les bandits.
Il s’agit de la troisième attaque contre une école au Nigéria en moins de trois mois. Une série qui a ravivé les souvenirs traumatisants des «filles Chibok» enlevées par des djihadistes il y a près de sept ans.
Des gangs lourdement armés connus localement sous le nom de «bandits» ont intensifié les attaques dans le nord-ouest et le centre du Nigéria ces dernières années, en enlevant contre rançon, en violant et en pillant.
Le 11 décembre de l’année dernière, plus de 300 garçons ont été enlevés dans une école de Kankara, dans l’État d’origine du président Muhammadu Buhari, à Katsina.
Le 16 février, 42 personnes, dont 27 garçons, ont été emmenées d’une école par un gang similaire dans l’État voisin du Niger, et n’ont pas encore été libérées.
Ces incidents ont provoqué l’indignation ainsi que des souvenirs douloureux de l’enlèvement de 276 écolières par le groupe djihadiste Boko Haram à Chibok, dans le nord-est de l’État de Borno, le 14 avril 2015.