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Foncier : Le MMLK appelle Faure Gnassingbé à arrêter le désordre qui dure de plus belle

« Alors si on n’arrive pas à encadrer cette propriété foncière-là, mais c’est des bombes à retardement », prévient le mouvement de la société civile qui demande au chef de l’État Faure Gnassingbé de stopper le phénomène d’accaparement de domaines terriens par des individus surgis de nulle part, causant ainsi des traumatismes aux populations déjà installées.

Cette sortie du Mouvement Martin Luther King (MMLK) fait suite à ce problème foncier qui défraie la chronique actuellement à Bè-Kpota Atchantimé (Lomé). Une dame d’origine allemande se réclame le titre foncier de 67 maisons, menaçant d’expulser les occupants des lieux

« Le phénomène devient récurrent et par ricochet préoccupant », souligne le pasteur Edoh Kossi Komi, président du Mouvement Martin Luther King (MMLK) dans un message audio dont copie est parvenue à la Rédaction. Le défenseur des droits de l’homme exprime sa vive inquiétude face à cette situation qui laisse indifférent, semble-t-il, les autorités et bien d’autres acteurs.

« Le problème foncier au Togo où on met des gens dehors, les enfants sont nus, les enfants qui vont à l’école ne trouvent pas de domicile, de lieux à rester, pendant des semaines on met les équipements, les affaires des gens dehors, ça fait très mal. Dès fois on a l’impression comme si on ne se soucie plus des citoyens. Mais comment cela peut être possible ? », s’interroge-t-il, avant d’appeler le gouvernement à encadrer ce secteur. 

« Nous ne sommes pas en train de dire que les gens ne peuvent pas être propriétaires »

Edoh Kossi Komi et son mouvement disent « ne rien comprendre » du phénomène d’accaparement qui, à l’en croire, ne date d’aujourd’hui. Le problème de foncier date depuis les années 1970 et des dossiers du genres sont citées devant la justice, provoquant des troubles au niveau des victimes. Malheureusement, rien n’est fait jusqu’à présent alors que les populations en souffrent.

« Parce que c’est des crises humanitaires et au sommet de l’État on doit frapper sur la table et puis arrêter l’hémorragie. (…) Parce que là ça fait très mal, ça rend les gens fous. Vraiment ça les met dans des conditions inadmissibles », a déploré le premier responsable du MMLK.

Puis d’ajouter : « Nous ne sommes pas en train de dire que les gens ne peuvent pas être propriétaires ».

Faure Gnassingbé interpellé

Alors que les populations victimes ne savent pas à quel saint se vouer, le MMLK demande au chef de l’État Faure Gnassingbé à siffler la fin de la pagaille. 

« Pour nous une fois encore, nous interpellons le gouvernement. Quand il y a des cas comme ça il faut décourager, dissuader ces individus-là. Je ne dis pas qu’ils ne sont pas propriétaires, mais il faut quand même trouver une solution à ça pour que ça ne devienne pas une règle, un mode où des individus surgissent et se disent propriétaires, et qu’au niveau de la justice on essaie quand même de voir des cas comme ça pour que des individus ne se retrouvent pas dans des rues », a-t-il dit.