L’organisation Internationale Human Rights Watch (HRW) accuse des soldats camerounais d’une agression l’ann\u00e9e derni\u00e8re, au cours de laquelle ils ont viol\u00e9 au moins 20 femmes dans la zone anglophone du pays.<\/strong>


Dans un rapport publi\u00e9 vendredi, l’organisation affirme avoir des preuves d\u2019une attaque perp\u00e9tr\u00e9e en mars 2020 \u00e0 Ebam par des \u00e9l\u00e9ments de l’arm\u00e9e camerounaise l’ann\u00e9e derni\u00e8re au cours de laquelle ils ont viol\u00e9 au moins 20 femmes dont quatre handicap\u00e9es dans la zone anglophone.

L\u2019attaque contre le village d\u2019Ebam, dans la r\u00e9gion du Sud-Ouest, o\u00f9 des s\u00e9paratistes arm\u00e9s se battent depuis 2016 pour l\u2019ind\u00e9pendance des r\u00e9gions anglophones minoritaires du pays, a \u00e9t\u00e9 \u00abl\u2019une des pires de l\u2019arm\u00e9e camerounaise ces derni\u00e8res ann\u00e9es\u00bb, a d\u00e9clar\u00e9 vendredi HRW.

Le groupe de d\u00e9fense des droits a affirm\u00e9 que les soldats avaient \u00e9galement tu\u00e9 un homme de 34 ans, arr\u00eat\u00e9 35 autres, incendi\u00e9 une maison, pill\u00e9 de nombreuses propri\u00e9t\u00e9s et s\u00e9v\u00e8rement battu les hommes qu’ils avaient emmen\u00e9s dans une base militaire.

Il n’y a pas eu d’enqu\u00eate effective et personne n’a \u00e9t\u00e9 tenu pour responsable des crimes, selon les informations obtenues par HRW.

\u00c0 l’en croire, aucune des survivantes de viol interrog\u00e9es ne pouvait obtenir de soins m\u00e9dicaux apr\u00e8s le viol imm\u00e9diatement apr\u00e8s l’attaque. Cela \u00e9tait d\u00fb \u00e0 des probl\u00e8mes tels que le d\u00e9placement, le manque d’installations de centre m\u00e9dicaux, le co\u00fbt du voyage vers ces installations, le co\u00fbt des soins m\u00e9dicaux et la peur de la stigmatisation et du rejet.

\u00ab La violence sexuelle et la torture sont des crimes odieux sur lesquels les gouvernements ont l\u2019obligation d\u2019enqu\u00eater imm\u00e9diatement, de mani\u00e8re efficace et ind\u00e9pendante, et qui exigent de faire traduire les responsables en justice \u00bb, a d\u00e9clar\u00e9 Ida Sawyer, directrice adjointe de la division Afrique \u00e0 Human Rights Watch. \u00ab Un an plus tard, les survivants de l\u2019attaque d\u2019Ebam ont d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9ment besoin de justice et de r\u00e9parations et sont choqu\u00e9s de voir que ceux qui leur ont fait subir des violences sont libres et que leurs actes sont rest\u00e9s sans cons\u00e9quence. \u00bb, a-t-elle ajout\u00e9.<\/p>\n\n\n\n